C’EST UNE MAISON COLLÈE À AUSCHWITZ. Celle de son commandant, Rudolf Höss, l’un des exécutants les plus zélés de la Shoah. Incarné par l’excellent Christian Friedel, il vit entouré de ses enfants et de son jardin, doté d’une vue imprenable sur les cheminées génocidaires. Et puis il y a sa femme, Hedwig, jouée par la glaçante Sandra Hüller – qu’on a déjà saluée dans Anatomie d’une chute. Ravie de faire partie du gratin nazi, d’avoir un si joli jardin dont les engrais sont fournis par l’activité voisine, celle-ci sait d’où vient le manteau de fourrure qui lui permet de se pavaner devant le miroir, se vante d’être surnommée “la reine d’Auschwitz” et menace ses domestiques des horreurs de Birkenau.
écrivait Martin Amis dans son roman, Racontant les marivaudages répugnants de nazis dans l’univers concentrationnaire, il offre son titre,