DE L’ÉCRIT À L’ÉCRAN
Jojo Rabbit de Taika Waititi
Une comédie aux accents burlesques avec un garçonnet des Jeunesses hitlériennes, dont l’ami imaginaire n’est autre que le Führer et qui va se retrouver à devoir cohabiter avec une adolescente juive? Il fallait oser. C’est en tout cas le pari, gagnant, du comédien scénariste et réalisateur néo-zélandais Taika Waititi qui, avec ce très culotté a reçu le très convoité Prix du public lors du dernier Festival du film de Toronto. S’emparantle cinéaste plonge dans la tête de ce bambin, pur rejeton du Reich, dont le père est absent, qui, lentement, va devoir se confronter à « l’ennemi », en la personne de cette adolescente (Thomasin McKenzie, déjà remarquée dans ). Il va alors devoir, sans doute, revoir les valeurs qu’on lui avait inculquées… Quelque part entre Lubitsch et Wes Anderson, ce long-métrage sur fond de David Bowie séduit par son inventivité et son humour corrosif. Non exempt de maladresses (en particulier dans son dernier tiers), n’en demeure pas moins un beau morceau de cinéma, notamment pour ses acteurs, Scarlett Johansson en mère du petit nazillon et Taika Waititi en Adolf d’opérette. Quand l’audace se combine au plaisir…
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