DANS LA GRANDE SALLE de l’Élysée improvisée en plateau de télévision, Emmanuel Macron a l’air content de lui et c’est tout ce qui compte.
Ou plutôt, c’est la seule chose qui reste.
Autour de lui, la majorité s’effrite, les ministres s’interrogent et les critiques siff lent; on l’accuse d’avoir cédé à la droite et aux extrêmes sur l’immigration, mais lui n’en démord pas: sous les sunlights de France Télé, cette bête de scène infatigable tente encore de transformer son Waterloo en Austerlitz,” face aux “”, et appelant implicitement le Conseil constitutionnel à faire le ménage en censurant une partie du texte. Étrange conception du parlement, que celle qui vous fait appeler à détricoter une loi que vous avez demandé à vos propres troupes de voter, la veille !