Boire de l’absinthe, c’est toute une histoire, qui commence par un rituel. Diluée dans un verre avec de l’eau versée goutte à goutte sur lui qui y avait succombé corps et âme. Dans le Paris de la Belle Époque, l’absinthe était présente dans toutes les réunions artistiques et intellectuelles. Il fut dit que le poète Charles Cros en buvait vingt verres par nuit. Si Paul Verlaine était déjà alcoolique avant de connaître l’absinthe, sa découverte ne l’encouragea pas à l’abstinence. Arthur Rimbaud, qui prônait le passait de l’opium à l’absinthe, et de l’absinthe à l’opium. Ils étaient tous deux sous emprise, ce jour de juillet 1873, à Bruxelles, quand le premier tira au revolver en visant le second. Baudelaire, esthète des cherchait aussi l’inspiration auprès de la Outre le daiquiri et le whisky, Ernest Hemingway aimait passionnément l’absinthe, qu’il continua à boire en Espagne et à Cuba, après son interdiction en France en 1915.
