Ils avaient en commun la capacité de cerner instantanément les travers de leurs contemporains, cette attention de chaque instant au moindre détail qui leur permettait de comprendre lepartageaient le même prénom, Honoré, et la même acuité pour appréhender la vie quotidienne et classer les Parisiens qu’ils fréquentaient selon une catégorie sociale, Balzac dans sa série littéraire et Daumier dans ses innombrables esquisses. Rien ne leur échappe, leur analyse de la personnalité de leurs semblables déterminée par leur fonction est toujours juste, et les descriptions des aléas de la capitale restent d’actualité: trafic des transports en commun perturbé, désagréments dans les restaurants, rencontres inopportunes la nuit… La maison de Balzac se propose d’aller plus en profondeur dans l’exploration de leur gémellité pour établir une correspondance entre les deux artistes, que Charles Baudelaire avait déjà pressentie en expliquant que Balzac considérait Daumier comme . Une soixantaine de gravures de Daumier, agrémentées de quelques-unes de ses peintures, dialoguent ainsi avec des extraits des livres de Balzac, prouvant à quel point les deux perceptions se rejoignent. Il suffit d’un accessoire, d’une gestuelle et d’une mimique pour savoir immédiatement à qui l’on a affaire! La critique est acerbe ou indulgente, mais traduit toujours une immense sensibilité, une sincère empathie, et le talent pour saisir en un clin d’œil la complexité de la psychologie humaine.
Quand Daumier s'invite chez Balzac
Jan 18, 2024
1 minute
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