Coincé entre la forêt de Cambronne, le mont Thomas et le lac de Chesapeake, le village de Coralie a connu l’enfer. Après plusieurs attaques de compagnies de chars et les coups de boutoir de l’infanterie mécanisée, cette bourgade imaginaire a changé de mains. Mission accomplie pour les bleus, qui viennent de détruire le premier échelon défensif des rouges. Le commandant Alexis n’est pourtant pas totalement satisfait: « Si on a franchi, notre artillerie n’a pas eu l’effet escompté, on s’est embourbé, il y a toujours eu un ennemi résiduel pour nous freiner. »
Malgré la rudesse des combats, aucune perte n’est à déplorer. La guerre s’est jouée avec des pions, sur un plateau, à coups de dés, ce 10 novembre, au premier étage du bâtiment sous l’oeil de son créateur, le commandant Antoine Bourguilleau. « Ils ont pu appréhender tous les aspects de la guerre, de la conception à la manoeuvre, en mesurant l’importance de la logistique », se félicite le responsable de la cellule « Jeu de guerre » au Commandement du combat futur de l’armée de terre, auteur de (Passés Composés).