L'auto-Journal

UNE LEXUS BIEN URBAINE

e marché automobile ressemble parfois un peu au jeu des chaises musicales. Quand certains constructeurs de luxe se détournent du marché des petites voitures – pas assez rentable semblet-il –, d’autres saisissent l’opportunité d’entrer dans la danse. Exit les A1 et Q2 chez Audi, bye-bye la Classe A de Mercedes et peut-être bien ciao à la Série 1, mais bienvenue au Volvo EX30 et, aujourd’hui, au LBX, le plus petit (4,19 m) SUV Lexus jamais produit. La marque de luxe du groupe Toyota veut en effet sortir de l’ombre. Après plus de vingt ans de présence sur le marché européen, elle s’est certes construit une belle réputation chez les professionnels (les taxis entre autres) mais demeure (trop) confidentielle auprès du grand public. Et pour passer le cap des 10 000 voitures en France, les particuliers sont comme les brunes, ils signifiant “percée”, comme celle qu’entend réaliser Lexus sur le segment des SUV urbains ! – paraît tout de suite plus statutaire sur la route. Ses lignes plus fluides lui donnent une allure moins sportive mais plus classe. Cela étant, c’est un peu court pour justifier un tarif qui frise, même en entrée de gamme, les 40 000 €. Pas question donc de se contenter de l’ensemble hybride de 116 ch des Yaris et Yaris Cross. Les ingénieurs se sont (re)penchés sur le berceau du duo 3 cylindres et moteur électrique en poussant la puissance et le couple de ce dernier pour atteindre une puissance cumulée de 136 ch. La batterie recourt aussi à une technologie nickel-hydrure métallique (et non plus lithium-ion), plus compacte et au meilleur rendement. Reste que le tandem est une fois de plus associé à la transmission à variation continue, qui, malgré des progrès constants, n’est toujours pas un modèle d’agrément. Très linéaires, les accélérations s’accompagnent sans cesse, hélas, de montées en régime sonores et d’une peu agréable sensation de patinage. En prime, la procédure imposée pour passer en marche avant ou arrière par le sélecteur de position rappelle le maniement des boîtes automatiques des années 80 : il faut décaler le joystick vers la gauche pour enclencher la position. Et, sur les versions d’entrée de gamme comme notre LBX Elegant, inutile de chercher un salut à travers des palettes au volant, puisqu’elles sont l’apanage des variantes haut de gamme. Heureusement, standing oblige, le LBX soigne l’insonorisation.

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