Des femelles bonobos se livrant à un coït ventro-ventral, des bisons mâles formant la bête à deux dos, des crapauds batifolant sans se soucier du sexe de leur partenaire, des manchots formant des couples de même sexe… Il faut l’avouer : le monde sauvage s’adonne frénétiquement au sexe. Et sous toutes ses formes ! Ainsi, au sein de pas moins de 1 500 espèces – des insectes aux mammifères, en passant par les reptiles –, les éco-logues ont surpris des individus du même sexe en pleins ébats. Et au fur et à mesure des observations, la liste continue de s’allonger.
Ce qui pose une question, majeure : pourquoi le comportement homosexuel est-il si répandu chez les animaux ? Aurait-il une utilité ? Plus qu’acquis, serait-il… inné ? Au premier abord, un accouplement entre deux mâles ou deux femelles semble pourtant n’avoir aucun impact sur l’évolution – il ne contribue en tout cas pas à la reproduction de manière directe. Les actes homosexuels du monde animal ont ainsi