Vos images tournées en Corée du Nord en 2018 ont été utilisées contre Gérard Depardieu par Complément d’enquête. Comment cela a-t-il été rendu possible ?
Cela a été rendu possible par la violation du droit moral du réalisateur que je suis. Des rushs de mon film, intitulé, tourné en 2019 à Pyongyang et que vous avez vu parce que je vous en ai envoyé le lien Vimeo il y a deux mois, m’ont été volés par mon propre producteur, Anthony Dufour1, de la société Hikari. Cela fait des mois que mes avocats essaient de récupérer mon montage. Les tractations n’avançaient pas. On comprend à présent pourquoi : plutôt que de me rendre mon film ou de le sortir endans mon dos, avec mon travail, dans le but de faire un documentaire à charge sur Gérard Depardieu. Mes images sont désormais décontextualisées. Ce qui est immonde pour ma personne et pour celle de Gérard Depardieu. Cela s’appelle du vol et de l’abus de confiance, ni plus ni moins. C’est sévèrement puni par la loi puisque cela relève du pénal. Selon mes avocats, mon agent François Samuelson, c’est du jamais-vu. Anthony Dufour devra s’en expliquer devant la justice. Gérard Depardieu l’attaque également.