Les deux volumes de la Pléiade parus du vivant de Julien Gracq ont beau s’intituler , plusieurs inédits en 2011 et le roman abandonné en 2014, les amateurs ont découvert cette année une nouvelle écrite sans doute vers 1945-1950. Elle raconte comment le narrateur, qui fait chaque semaine le même trajet en car pendant l’Occupation, est attiré sur la route par une étrange maison abandonnée dans les ronces, telle une villa normande égarée en Anjou. Un jour, il descend du car pour l’explorer… On retrouve dans ce récit un thème cher à Gracq, celui du basculement hors de la quotidienneté qui, déclenché par une occasion (les vacances) ou un lieu (forêt, château, maison), ouvre au dépaysement, voire au fantastique. En plus du texte, le volume reproduit ses deux manuscrits, l’un raturé, l’autre mis au net, ce qui permet d’étudier - avec une loupe, à cause du tout petit format - le travail d’écriture de Gracq.
Retour en Gracq
Nov 30, 2023
1 minute
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