Côté Paris

LA RELÈVE DE L’EXCEPTION

JANAÏNA MILHEIRO, PASSION PLUMES

« Je n’ai jamais cherché à reconstituer un savoir-faire existant. Ouvrant sur des possibilités formelles, c’est le côté laboratoire et recherches techniques qui me stimule. » Janaïna Milheiro ne se consacre qu’à la plume depuis sa découverte à L’Ensci - Les Ateliers. Depuis dix ans, elle la travaille, lui faisant quitter le champ de l’ornement pour son envol vers la sculpture. « La plume devient structurelle. Je m’inspire du textile, de la dentelle. Je l’envisage au regard d’autres champs techniques. Le tissage, la broderie, la dentelle, la bijouterie… sont autant d’inspirations. » Dans son atelier non loin de la place des Vosges, les plumes d’autruche font l’objet de toutes les attentions. « Il y a une très grande phase de préparation, lustrage, découpage et des dizaines d’opérations toutes réalisées à la main avant l’assemblage suivant le dessin que j’ai imaginé. » Elles circonvoluent en un mobile, se glissent dans un miroir feuilleté, se scandent telles des touches de peintures dans un tableau mural, se métamorphosent en pétales fleurissant une applique. Elles s’adonnent aussi à la mode, en cape de 2200 plumes de coq pour Dior Haute Couture, en multiples carrés assemblées en une robe Maison Margiela. Elles s’épanouissent sous la lumière des projecteurs, couronne portée par la Reine de la nuit dans La Flûte enchantée, parure de tête aux élans dorés pour la chanteuse brésilienne Ivete Sangalo, ailes argentées défilant sur le podium Victoria’s Secret. Multiprimée, Grand Prix de la création de la Ville de Paris entre autres, Janaïna Milheiro s’engage à utiliser uniquement des plumes provenant d’oiseaux élevés pour la consommation alimentaire dans des conditions favorables, et dont les espèces ne sont pas menacées.

AURÉLIA LEBLANC, TISSEUSE D’ÉMOTIONS

Savoir-faire artisanal, innovation technique, engagement écologique, c’est la règle de trois d’Aurélia Leblanc. Tout juste En duo avec la designer Lucile Viaud, inventeuse du verre Glaz, à partir de coquilles d’ormeaux et de micro-algues, Aurélia Leblanc se met au défi de le tisser. La première étape est sa transformation en fil, en adaptant les techniques de la fibre optique, en partenariat avec l’Institut des sciences de Rennes. Puis entre les mains de la tisserande, s’élabore un textile de lin et de verre, réponse onirique à la commande d’une œuvre par le chef étoilé breton Nicolas Conraux. Elles viennent de recevoir le prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main 2023:

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