Après l’agression mortelle à Crépol, des commentateurs ont expliqué qu’il s’agissait de « pain bénit pour l’extrême droite ». Pourquoi pointer ici l’extrême droite et non les agresseurs ?
La dernière séquence politique est révélatrice et nous montre à quel point l’ensemble de la vie politique est structuré autour du concept d’extrême droite, entité fantomatique s’il en est une, que tous prétendent combattre, et que personne ne parvient pourtant à définir sérieusement. Qui veut passer le test de la respectabilité médiatique doit la dénoncer, et la voir où on lui dit de la voir, sans jamais se demander si ceux qui se voient coller cette étiquette la méritent vraiment, et sans jamais oser réclamer non plus une définition claire de ce qu’ils doivent dénoncer. Je pose la question sans malice : demandez à ceux qui en font usage une définition claire de l’extrême droite. Vous ne la trouverez pas. L’affaire de Crépol parachève cette séquence : une bande de « jeunes » a mené une expédition programmée pour « planter du blanc » – autrement dit, nous sommes devant une agression relevant de la forme la plus primitive de racisme anti-blanc, un concept qui se présente encore comme un tabou idéologique. On pourrait parler de délinquance conquérante. Mais le régime diversitaire ne tolère pas qu’on fragilise le récit de la diversité heureuse et traite