LES ALBUMS DE L’ANNÉE
1 Foo Fighters
BUT HERE WE ARE
DAVE GROHL ET SES ACOLYTES auront eu leur annus horribilis en 2022. Aussi pénible qu’en soit le constat, But Here We Are agit comme une piqûre de rappel, renouvelant l’adage voulant que c’est souvent dans l’adversité que la créativité s’exprime le plus ouvertement, comme portée par la dimension cathartique qui la guide soudain. Pour les raisons que l’on sait et d’autres pour lesquelles l’écho fut moins fort – pour simplifier, les disparitions de Taylor Hawkins, le batteur des Foo, et Virginia Grohl, la maman de Dave, à quelques mois d’intervalle à peine –, But Here… ne pouvait pas être “que” le onzième album de l’équipée emmenée par l’ancien batteur de Nirvana depuis bientôt trente ans maintenant. D’ores et déjà bombardé “meilleur album du groupe depuis des lustres”, c’est un trauma à vif, permanent, jaillissant tel un magma volcanique plus de trois quarts d’heure durant, qui en anime l’écoute. Souvent à travers un flot de questions dont Grohl sait qu’il n’aura probablement jamais la réponse la plupart du temps.
2 THE MURDER CAPITAL
GIGI’S RECOVERY
le moindre espoir, la moindre éclaircie, dans les mots scandés par James McGovern de cette voix saisit. Intimide. Pétrifie. S’en remettre prendra du temps…