Admirée ou décriée, l’épouse du président assume son rôle avec passion. En exclusivité, elle s’est confiée à Paris Match
« Si j’ai quelque chose à dire à Emmanuel, ce n’est jamais le matin »
Ce n’est pas à lui qu’elle se permettra de faire la leçon. « Mais quand j’ai un avis, s’amuse Brigitte, je l’exprime ! Évidemment, celui-ci n’est pas toujours suivi… » Leurs proches sont unanimes, la première dame apporte au président de l’« oxygène », « une part d’humanité, de l’empathie ». Elle s’enquiert constamment de lui, il l’appelle plusieurs fois par jour. Ni les années ni l’abrasif exercice du pouvoir n’ont érodé leur complicité affective et intellectuelle. À l’Élysée, ils se préservent des moments d’intimité lors des petits déjeuners et des dîners qu’elle a elle-même préparés. Un peu de temps volé au fracas du monde.
« Dix ans, c’est un pari de vie. Je suis portée par ceux qui me disent : “Tenez bon.” Ils ont peur que je ne tienne pas »
Par Catherine Nay
Le XVIIe, ça vous dit quoi ? » interroge Brigitte Macron, debout, tête droite, silhouette gracile campée sur des escarpins stilettos, manteau et legging bleu marine. Et d’enchaîner d’une voix tonique, efficace : « Le XVIIe, c’est Louis XIV, soixante-douze ans de monarchie absolue ; c’est Richelieu qui crée l’Académie française pour en faire un instrument de rayonnement de la langue française. En littérature, la raison doit toujours l’emporter. On se méfie de la passion amoureuse, qui se termine toujours mal. On chasse tout ce qui est vulgaire, violent. On recherche la beauté, la rigueur. Au théâtre, c’est l’unité d’action, de lieu et de temps. Racine, Corneille, Molière, La Fontaine, Mme de La Fayette… tous ont produit des œuvres dans cet esprit classique qui a franchi les siècles. » Savoir capter l’attention de son auditoire, tout un art !
Ce 11 octobre, Brigitte Macron est à Clichy-sous-Bois. Elle donne un cours de littérature sur le campus de l’association Live, dont elle est la présidente. L’Institut des vocations pour l’emploi a pris corps à l’orée du premier quinquennat, lors de conversations avec Bernard Arnault, dont deux des fils avaient été les élèves de