Exceptionnellement, Norodom Sihamoni nous a ouvert les portes de son palais. Rencontre avec un souverain épris de culture
Loin de nos clochers, une autre passion tricolore. En 1863, quand Napoléon III établit le protectorat français au Cambodge, les sanctuaires de la mythique capitale des rois khmers sont presque totalement enfouis sous la jungle. Des explorateurs comme Henri Mouhot et Louis Delaporte initient l’Occident aux merveilles de leur art. L’immense travail de conservation entrepris par l’École française d’Extrême-Orient (Efeo), stoppé sous les Khmers rouges, reprendra sous l’autorité de l’Unesco après l’inscription du site au patrimoine mondial, en 1992. La 4 e Conférence intergouvernementale pour la sauvegarde et le développement d’Angkor, qui s’est tenue à Paris le 15 novembre, couronne trente années de cette nouvelle collaboration, à la pointe de la science archéologique.
Angkor, patrimoine de l’humanité cher au cœur de Stéphane Bern
« Je suis profondément bouddhiste ; la méditation m’aide beaucoup car il y a des moments difficiles dans la vie d’un roi », confie