a parrure de lit, la miniature et le poster au mur: la 205 Turbo 16 a marqué de son empreinte ma chambre d’enfant. Comme les allers-retours sur la spéciale tracée sur la moquette, les sorties de route dans les plinthes… Mais pas avec mon exemplaire gris au 1/18 que je chérissais! Pour les jeux, il y avait la Bburagocommuns aux deux modèles. Mais la partie arrière, avec son hayon solidaire des ailes qui cache le moteur, est spécifique. Dedans, l’air de famille demeure. Le bas de la planche de bord est d’origine, surmonté d’un rajout spécifique qui vient rogner l’espace dédié au Neiman. Gênant pour tourner la clé ! Néanmoins, le moteur à peine rodé de notre exemplaire se réveille du premier coup, avec discrétion. Bête de course ou simple 205 tunée ? Je vais vite le savoir… Confortablement installé dans un siège qui rappelle celui des GTi, j’ai pourtant l’impression d’être plus haut que d’habitude. C’est le cas: sous mon postérieur, un réservoir de 110 l qui donne le sentiment d’être assis sur une bombe. Derrière ma tête, une vitre me sépare du moteur, qui va vite se transformer en radiateur… En passant la première, je suis surpris par la fermeté de l’embrayage et du levier de vitesses, bien plus franc que celui de la 205 “normale”. Je relâche gentiment la pédale de droite et… rien. L’auto “broute”, avance mollement et émet des bruits bizarres. Ça caquette comme si une poule était coincée dans l’essieu arrière! Je m’attendais à une ambiance plus “course” que “basse-cour”. En fait, la Turbo 16 a son petit caractère. Sous 2000 tr/mn, on doit jouer avec l’embrayage pour ne pas caler. Jusqu’à 3 500 tr/mn, la sensation de conduire une 205 Junior tunée s’installe gentiment. Mais au-delà, la bête se réveille enfin. L’aiguille de pression du turbo bascule à droite, et la poussée est continue jusqu’à 7000 tr/mn, soit le régime idéal pour passer le rapport supérieur.
