Dorian a été dans le rôle de l’agresseur, Hugo, dans celui de l’agressé. Ensemble, ils dialoguent pour mettre fin à l’engrenage
Hugo « J’avais intégré le harcèlement, comme une fatalité. Je me disais que la meute avait peut-être raison »
Paris Match. Hugo Martinez, le harcèlement scolaire a “volé votre enfance”, selon vos propres mots. Vous avez accepté de rencontrer Dorian Trigatti, un jeune homme qui explique avoir été harceleur plus jeune…
Hugo Martinez. Le cas de Dorian est particulier car il admet avoir été à la fois harceleur, témoin, mais harcelé également. Son témoignage est précieux. Pour moi, cela a démarré à l’âge de 6 ans. Humiliations, attaques verbales, exclusion sociale… Le harcèlement, c’est insidieux et ça peut tuer : les suicides d’adolescents que la société n’a pas su entendre se multiplient. J’aurais pu être l’un d’eux.
Dorian Trigatti, vous dites qu’il vous a fallu du temps afin de trouver le courage de parler de cette