On pourrait citer pêle-mêle les pénuries de personnel, l’accès aux soins difficile, l’épuisement des soignants, des téléconsultations qui s’imposent faute de rendez-vous… et en déduire presque logiquement que, dans un système de soins en crise, la priorité n’est pas à entretenir la communication et la relation médecin-malade (RMM).
Une relation que chacun gagne à choyer
Pourtant, crise ou non, les travaux de recherche en attestent : le rapport entre les deux parties doit être préservé. « Une bonne relation médecin-malade est celle qui optimise les résultats de la prise en charge grâce à l’alliance thérapeutique. Dans ce cadre, le médecin et le patient sont des partenaires qui arrivent à des objectifs communs », explique le Pr Daniel Bontoux, auteur correspondant d’un rapport de l’Académie nationale de médecine (ANM) sur la relation médecin-malade. En d’autres mots, fini la communication quasi unilatérale entre un médecin « sachant » et son patient « receveur » de prescription ! Aujourd’hui, les deux parties sont dans un lien collaboratif vertueux, où la communication est bonne pour la santé. En effet, souligne le Pr Bontoux. Et c’est sans compter les effets placebo d’une communication positive :