reize maisons ! Un luxueux album rassemble treize intérieurs qu’habita Karl Lagerfeld, en France, en Italie, en Allemagne, à Monaco. Et encore, ne sont-ils pas tous là… Il nous manque le château de Penhouët, à Grand-Champ, dans le Morbihan, la propriété acquise sur une île du lac Champlain, aux États-Unis, un appartement à New York… Lesquels, plus discrets, n’ont jamais fait l’objet de reportages. Si le nombre de propriétés est extravagant, la diversité des styles ne cesse d’étonner. Penser que cet esthète érudit, après avoir vécu dans les splendeurs du XVIIIsiècle, a pu s’entourer du design le plus contemporain !Chaque nouveau lieu est un prétexte pour commencer une collection. confiait, spirituel, l’empereur de la mode. C’est la quête de l’objet, mieux, la conquête, qui le soulevait. Le chantier achevé, souvent il souligne Patrick Mauriès, coauteur de l’ouvrage. Quelques trésors, cependant, suivront le styliste : le mobilier des années 1920, signé Süe et Mare, les aquarelles de mode de Georges Lepape ou Bernard Boutet de Monvel. Ils évoquaient pour lui les Années folles, élégantissimes, que lui racontait sa mère… Autre constante dans ses décors, le foisonnement des livres d’art. « Karl » en accumula des dizaines de milliers ! Boulimique ? Vous avez dit boulimique ? Disons plutôt génial !
