Les légions d’Astérix

n a joué le jeu. Et, à notre naïve déconvenue, on n’est pas les seuls. Une petite trentaine de journalistes, français et étrangers, sont venus fouler, à Vanves, au quatrième étage d’Hachette, les éditions Albert René, qui relèvent plus du sanctuaire que du village assiégé. par Albert Uderzo et René Goscinny. Confidentialité, interview « premium » des centurions de Lagardère, les chaleureux Didier Conrad, dessinateur en chef de l’objet (il s’agit de son sixième ) et Fabcaro – le bleu de l’histoire – dans le rôle du scénariste… La machine est bien rodée, les troupes des irréductibles Gaulois sont en marche pour empocher le jackpot de l’année avec son tirage mirobolant, 5 millions d’exemplaires, dont 2 en France et 2 en Allemagne. C’est que l’enjeu est de taille (393 millions ont été vendus dans le monde depuis le premier album, en 1961), il s’agit là du dernier coup d’éclat de Lagardère avant la reprise par Vivendi. De quoi justifier cet avertissement, il y a deux ans, de l’aîné à son cadet, « Tu vas voir, on passe du cinéma alternatif à Hollywood ».