“Entraînement difficile, guerre facile” : comme le rappelle ce proverbe de la Légion étrangère, l’entraînement des troupes est déterminant. Pendant longtemps, cette étape a essentiellement reposé sur un apprentissage au maniement des armes et un entraînement physique au combat, pratiqués en treillis et rangers, de jour, de nuit, par tous les temps, pour s’habituer aux intenses efforts du champ de bataille. Cet apprentissage laissait complètement de côté les facteurs humains, comme la fatigue ou la pression émotionnelle. Dans un secteur où l’aguerrissement est représente une valeur cardinale, les mots “stress”, “sommeil” et “bien-être” sont longtemps restés de l’ordre du tabou.
Mais cela, c’était avant ! Désormais, “ces paramètres sont de plus en plus pris en compte dans la préparation des soldats, comme en témoigne le déploiement de mesures de prévention adaptées”, constate Mounir Chennaoui, directeur scientifique de l’institut de recherche biomédicale des armées (Irba), au service de santé des armées, à Brétigny-sur-Orge. “Les résultats obtenus ces dernières décennies