Le sélectionneur a imposé une discipline de fer pour transformer le XV de France en machine à victoires
Du brutal. Quand il évoque le match qui va opposer, ce dimanche au Stade de France, les Bleus au champion sortant, l’Afrique du Sud, en quart de finale de Coupe du monde, Fabien Galthié ne s’embarrasse pas d’antiphrases. Le rugby a beau être une province naturelle de la littérature avec ses histoires fabulées, ses mythologies et ses grands anciens convoqués pour sublimer l’épique, il y a un moment où seule compte la vérité du terrain. Dimanche, face à un agrégat de golgoths boers nourris au « bil-tong » (viande séchée) et d’armoires à glace xhosas ou métis prêtes à aller au mastic sans discontinuer pendant quatre-vingts minutes, il va juste falloir, comme l’écrivait Antoine Blondin, amateur de ballons de rouge et de prés gazonnés, que « les grands sautent, les petits s’infiltrent, les lourds s’enfoncent, les légers s’évadent ». Et que chacun accepte de se sacrifier pour son frère d’armes.
À l’heure des hymnes, quand les corps serrés avant le