De ses rêves d’écriture à ses débuts de militante pour la paix, qu’elle défendra toute sa vie, l’écrivaine Vera Brittain (1893-1970) a partagé d’une jeunesse marquée par la mort et la solitude, mais aussi par la poésie, le voyage et l’engagement, dans un enfin traduit en français. Classique anglais daté de 1933, dont l’adaptation cinématographique de 2014 nous semble a posteriori bien maigre, court de 1913 à 1925 et porte un intense témoignage sur la guerre, la Première, dans toute son absurdité, et décrit ses répercussions sur cette qui comptait Vera, son frère Edward, son fiancé Roland et leurs amis. Issue de la bourgeoisie provinciale, dont les conventions l’irritaient, Brittain entrera à l’université d’Oxford par ses propres moyens, avant de s’engager comme infirmière pendant la guerre. Ainsi, l’on s’agrippe aussi à l’évolution d’une intelligence empreinte de féminisme, d’internationalisme et de pacifisme, autant que l’on mesure le travail des femmes au cours de cette catastrophe. Puissent ses poignantes et aussi pleines d’allant que les jugeait Virginia Woolf, nous engager à essayer d’empêcher où court le monde.
Autoportrait d'une jeune fille en lutte
Sep 28, 2023
1 minute
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