Yves Pagès « C’est ça un écrivain »
Un événement littéraire et éditorial : une liasse de deux cent cinquante feuillets récemment retrouvée parmi les manuscrits de Louis-Ferdinand Céline. L’intrigue se situe dans les Flandres, durant la guerre de 14-18. Guerre a été écrit vingt ans après 1914 et met en scène le brigadier Ferdinand en convalescence dans l’hôpital de Peurdu-surla-Lys. L’auteur de Voyage au bout de la nuit (1932) est là dans son éclat : ses provocations, ses émotions, ses obsessions. Son style inventif, à couper le souffle.
L’écrivain et éditeur Yves Pagès, directeur littéraire des éditions Verticales, qui appartiennent à Gallimard, est également auteur de Céline, fictions du politique (Gallimard). Il a soutenu, en 1992, sa thèse de doctorat sur « Les Survivances de la sensibilité libertaire de la Belle Époque dans l’œuvre de L.-F. Céline », sous la direction d’Henri Godard. Il est un célinien averti.
Quand et comment avez-vous découvert Céline ?
De manière classique, par la lecture de . J’avais autour de dix-huit ans. Un choc syntaxique. Une langue mi-orale, mi-ouvragée. Un entre-deux étrange. D’emblée, je perçois une noirceur pleine de désespérance, de révolte, de tendresse pudique. Au-delà de la misanthropie désenchantée, je suis immédiatement sensible aux trouées d’utopie,
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