Le peintre néerlandais avait cru trouver l'apaisement à Auvers-sur-Oise. Mais ses démons suicidaires l'ont rattrapé. À 37 ans
« Il y a beaucoup de bien-être dans l’air », observe Van Gogh, qui peint frénétiquement
Daubigny, qu’il admire, Millet, Corot, Cézanne… D’autres avant lui ont déjà fixé les charmes de cette campagne intemporelle. Levé à 5 heures, couché à 21 heures, Van Gogh s’adonne à la peinture avec la ferveur des explorateurs : sans cesse il expérimente, entre traits drus et lignes sinueuses, variant d’un coup son format pour passer en panoramique. Mais voilà que l’angoisse resserre son étreinte et que la solitude gagne ses toiles. Le 23 juillet 1890, il écrit une dernière lettre à son frère Théo : « Mon travail à moi, j’y risque ma vie et ma raison. »
« Ce qui me passionne le plus, c'est le portrait moderne, je le cherche par la couleur »
Dans chaque détail de la nature, il décèle une forme d'innocence ou, au contraire, le double de ses propres tourments. À son frère,