RENATA SCOTTO
Soprano, née en 1934
Du bel canto à Wagner et Strauss, elle aura tout chanté, alliant à des moyens vocaux hors normes un feu dramatique qui ne l’était pas moins. Née le 24 février 1934 à Savone (Ligurie), Renata Scotto découvre le chant à l’église. C’est une représentation de à laquelle elle assiste à l’âge de douze ans qui décide de sa vocation : elle sera – elle l’avait abordé fin 1952 dans sa ville natale. C’est un succès, et les engagements vont s’enchaîner. Elle est Cio-Cio San dans à la Fenice de Venise dès octobre 1953. Deux mois plus tard, elle participe à l’ouverture de saison de la Scala de Milan, aux côtés de Renata Tebaldi et Mario Del Monaco – elle chante Walther dans de Catalani. Suivront Liù dans , Sophie dans , Micaëla dans , Nedda dans … Des rôles très divers, parfois trop lourds pour une artiste qui n’a pas vingt-cinq ans. En 1956, Alfredo Kraus conseille à la jeune femme son professeur, Mercedes Llopart. La soprano espagnole lui réapprend sa technique et lui ordonne de laisser tomber les emplois de pour se concentrer davantage sur le bel canto. Ce que Scotto fait, s’appropiant alors les œuvres de Bellini et Donizetti – Adina de , le rôle-titre de , Elvira des et Amina de , pour laquelle elle remplace Maria Callas en 1957 à Edimbourg. Elle se retrouvera face à la Divina pour sa première intégrale d’opéra enregistrée : de Cherubini, où elle est Glauce (1957, Warner).