Quatre syllabes si difficilement prononçables que son nom reviendrait deux fois moins souvent dans les enquêtes d’intention de votes effectuées par téléphone que sur Internet. Vivek Ramaswamy : les règles américaines sur les sondages imposent en effet aux personnes interrogées de répéter clairement le nom de leur favori. Si bien que la nouvelle étoile du Parti républicain part avec un handicap. Au bout du fil, l’électeur républicain moyen, majoritairement blanc et plutôt âgé, ayant du mal à prononcer ce patronyme d’origine indienne, choisirait de citer un autre candidat. Et pourtant, ce n’est pas faute de l’entendre, ce nom !
Sur toutes les chaînes d’information, sur les réseaux sociaux, on s’arrache ce phénomène de début de campagne. On veutet qui, avec le de l’Iowa, donnera en janvier prochain le signal du départ des primaires républicaines. Voilà qu’en quelques mois à peine, cet affairiste quasi milliardaire de 38 ans, diplômé de Harvard et de Yale, ayant fait fortune dans les biotechnologies, talonne désormais Ron DeSantis, le gouverneur de Floride, deuxième des sondages, mais toujours très loin derrière Donald Trump, avec des scores lui prêtant jusqu’à 15 % des voix. Son secret : une campagne atypique, dans laquelle il a investi des millions de dollars tirés de sa fortune personnelle, des propositions chocs et polémiques, alliant la traditionnelle défiance républicaine envers l’État fédéral à des mesures isolationnistes, climatosceptiques et très anti-woke.