Mardi soir, au bar de l’Hôtel Carlton de Cannes. Un homme traverse toute la salle pour saluer Louis Acariès. « Merci pour votre travail à l’OM », lui souffle-t-il, provoquant le sourire de notre hôte, ravi de cette popularité persistante. En novembre 2004, le champion de boxe et promoteur à succès avait été missionné par son ami Robert Louis-Dreyfus, propriétaire de l’OM, pour remettre de l’ordre dans un club qui partait à vau-l’eau. Il s’est confié pour le JDD avec force détails inédits, sur cette période incroyable, et trace des comparaisons avec la poussée de fièvre de ces derniers jours.
Comment êtes-vous arrivé à l’OM ?
Fin novembre 2004, Robert Louis-Dreyfus n’avait que des problèmes, il commençait à être gravement malade (il est décédé des suites d’une leucémie en 2009, NDLR). Dans son avion, nous, lâche-t-il soudainement. Robert veut changer de président et il n’y arrive pas. Aussi absurde que cela paraisse, il avait finalement peu de pouvoir au club, même pas le contrôle de la marque OM ! Il me dit: Je réfléchis, et je lui réponds: Il y avait le feu à l’époque, le départ de Didier Drogba à Chelsea avait été très mal vécu, le mercato mal géré, les supporters voulaient le départ de Robert, insultaient sa femme… Inadmissible. On s’est tapé dans la main et je suis arrivé à l’OM le lendemain.