COMBAT Le suicide de Nicolas, un jeune lycéen de 15 ans harcelé pendant plusieurs mois dans l’indifférence de l’institution scolaire, nous oblige collectivement à réagir pour mettre un terme au fléau du harcèlement dont près d’un million d’élèves de notre pays sont aujourd’hui victimes.
Il faut, en premier lieu, reconsidérer la place que l’école accorde aux parents d’élèves.Ce passage du courrier du rectorat aux parents de Nicolas est caractéristique d’une certaine condescendance de l’Éducation nationale vis-à-vis des familles. À la base de son incapacité à faire passer les intérêts des enfants en premier, il y a cette incapacité à reconnaître et considérer ceux pour qui naturellement les enfants passent en premier. Ce sentiment de toute-puissance qui fait oublier à l’institution que toute autorité sur les enfants lui vient des parents qui les lui confient, qu’elle n’est que délégataire de l’autorité parentale, qu’elle a des comptes à rendre. Bien sûr, il est parfois nécessaire de rappeler à certains parents qu’une dispute, une insulte ou même une bagarre ponctuelle ne sont pas du harcèlement, mais ils restent les mieux placés pour percevoir la souffrance de leur enfant, il faut les écouter.