C’est une querelle de clocher en plein Paris. Ou plutôt de toiture. Les couvreurs zingueurs de la capitale se démènent depuis 2014 pour faire inscrire par l’Unesco leur savoir-faire sur la liste du patrimoine mondial. Ils ne refuseraient pas un coup de projecteur leur permettant de valoriser un métier qui peine à attirer. Un pari – encore partiellement – réussi. Après avoir préféré la traditionnelle baguette lors de la précédente session, le ministère de la Culture a soumis, en mars dernier, leur candidature pour le cycle de 2024.
Si la profession parvient à être reconnue, sa matière première, les toits en zinc, qui participent à la renommée de Paris dans le monde (éditions de l’Aube). « Ces toits ne sont pas adaptés aux fortes chaleurs et se transforment en four lors des canicules », confirme Vincent Viguié, chercheur en économie du climat au Centre international de recherche sur l’environnement et le développement (Cired). « C’est hors d’âge, obsolète », abonde l’architecte Bruno Bouchaud.