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la folie douce : LÆTITIA DOSCH

lle est née à l’écran dans de Léonor Serraille, récompensée de la Caméra d’or à Cannes, en 2017, où elle incarne une Parisienne un peu barrée qui se plaint souvent qu’on l’oublie. Mais le cinéma, lui, n’a pas oublié Lætitia Dosch, de Justine Triet, où elle campe une journaliste borderline prise dans le tourbillon des présidentielles, à de Danielle Arbid, où elle brûle de désir pour un inconnu, la comédienne franco-suisse de 42 ans donne corps à des femmes effervescentes, à l’écoute de leurs désirs. “C’est important pour moi d’incarner des personnages en quête de libération. J’ai l’impression de m’émanciper en même temps et de découvrir des nouvelles facettes de moi.” Lætitia Dosch est cette artiste multiple qui exulte aussi, et surtout, sur scène. On se souvient de son spectacle génial où elle questionne, complètement nue, notre époque troublée en compagnie d’un étalon. “Notre rapport aux animaux en dit long sur la société dans laquelle nous vivons. On a beaucoup de leçons à tirer d’eux et en ayant un meilleur rapport avec eux, on apprendrait beaucoup de choses sur la vie.” Une sensibilité pour la cause animale qu’elle portera haut dans son premier film en tant que réalisatrice, ou l’histoire tragicomique d’une jeune avocate prête à tout pour sauver un chien de la peine de mort. “Je fais de l’art pour me soigner et aborder des questions qui me travaillent, qui m’obsèdent.” Et ce qui l’angoisse profondément aujourd’hui, c’est le dérèglement climatique, qui est au coeur du nouveau film de Just Philippot, , dans lequel elle brave, aux côtés de Guillaume Canet, des pluies dévastatrices qui tombent dans le nord de la France et ravagent tout sur leur passage. “C’était jubilatoire de jouer dans un film d’horreur qui tourne autour de problèmes écologiques. Participer à des oeuvres qui appellent au changement me rassure car j’ai l’impression de faire bouger un petit peu les choses.” Créer du beau tout en éveillant les consciences, c’est ce qu’elle attend du cinéma, tout en aiguisant son indépendance. “Beaucoup d’actrices que j’ai rencontrées sont émancipées du regard des autres. Je vise ce mystère et cette liberté-là.”

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