Avant que nous prenions le train pour le Perche, deux camarades bien introduits dans le milieu littéraire nous avaient mis en garde. Le premier, écrivain taquin: « Je ne connais pas d’auteur plus sophistiqué qu’Éric Reinhardt, il ferait passer Charles Dantzig pour un Gilet jaune. » La seconde, critique pourtant expérimentée: « Il est très sympa en vérité, mais à côté de lui on se sent toujours un peu bouseux. »
C’est donc avec nos gros sabots et notre accent paysan que l’on arrive à la gare. Éric Reinhardt vient nous chercher en voiture (une Audi). Son tee-shirt décontracté ne fait pas oublier ses bagues, son bracelet ni son collier, des ornements que l’on imagine mal sur, mettons, Christian Signol: « Il y a vingt ans, avec ma femme et nos deux fils, on venait en week-end de temps en temps, chez l’un de mes [agent littéraire qui s’occupe, entre autres, d’Hervé Le Tellier]. Cendrillon