Le titre, laisse croire à un nouvel essai sur l’auteur d’ après l’avalanche liée au centenaire de sa mort, l’an dernier. C’est en fait un livre qui dépasse les genres, inclassable et personnel. Il se trouve que Laure disait-elle à son sujet, À plusieurs reprises, Proust cite les Luynes et les Murat dans la . Aussi le roman de Marcel Proust, quand Laure Murat l’a ouvert, à l’âge de 20 ans, a-t-il été pour elle une révélation, un décodage de son existence. Tout d’un coup lui sont apparus en clair la comédie des convenances sociales, la psychologie rigide de sa mère, le fonctionnement de ce monde conservateur d’où les canards boiteux dans son genre – lesbienne, universitaire, un peu rebelle – sont en général expulsés sans pitié. Le thème de l’homosexualité, central dans l’œuvre de Proust, accentue cette résonance du roman avec sa vie, elle qui a consacré sa thèse au « troisième genre » en littérature.
