Les sentiers déserts fendent les chaînes de montagnes vertes qui dessinent l’horizon d’Amorgos. Accroché au pied d’une falaise ocre depuis mille ans, le monastère immaculé de la Chozoviotissa fait face à la mer Egée. Non loin de là, des criques isolées qui ont servi en 1987 de décor aux plongeurs du film Le Grand Bleu, de Luc Besson, ont contribué à la notoriété de cette île, la plus orientale des Cyclades. Accessible uniquement par bateau, Amorgos charme les touristes par son aspect sauvage.
Ce petit paradis hors du temps, émaillé de villages blancs et comptant 2 000 âmes, semble encore épargné par le tourisme de masse. Mais la menace plane. En cinq ans, le nombre d’une capacité de 2 000 passagers, et d’accueillir des croisières « à petite échelle », jure le maire, « de 200 personnes maximum ».