Aquatre-vingt-seize ans, Herbert Blomstedt est le doyen des chefs d’orchestre en activité. Ces « » ajoutent au coffret « » de 2014 cinq CD plus récents avec Leipzig. De Beethoven aux compositeurs américains du XXe siècle (Sessions, Harbison), tout souligne son sens du style et sa et vient de Leipzig, les deux autres de San Francisco –, l’approche, elle, demeure : ni compacte, ni écrasante, ne forçant jamais les effets. Ses Strauss anti-spectaculaires convainquent sans qu’on y prenne garde – mais on préfère ceux, antérieurs, de Dresde (Denon). Les Hindemith, dont et la avec Geraldine Walther, du SFSO) mêlent simplicité, relative austérité, mais aussi spiritualité (, ). Il y a aussi chez Blomstedt un dionysiaque vif et élégant : l’« » de Mendelssohn est un sommet, la caractérisation aiguë de l’ de Nielsen ou de la musique de scène de de Grieg (avec des voix splendides) fascinent. Sa seconde intégrale des symphonies de Nielsen est préférable à celle d’Emi – du fait de l’orchestre, déjà. Les de Orff sont rendus avec précision à leur musicalité (Lynne Dawson est superlative dans la partie de soprano). Même la « » de Mahler (Ziesak, Hellekant) élit un classicisme dépourvu de pathos, mais raffiné dans le dessin et le détail. En dépit des cycles Beethoven gravées avant (Dresde, Berlin Classics) comme après (Leipzig, Accentus), les seules
Maître du temps
Aug 24, 2023
2 minutes
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