Pour graver la en 1964, Karl Münchinger cherchait une soprano. Ce sera une Hollandaise, entendue à la radio. Elly Ameling officiera ainsi dans les grands Bach pour Decca jusqu’en 1974. S’y ajoutent pour Philips l’une des et des cantates dirigées par Helmut Winschermann, le fastueux selon Jochum, quatre faces avec Raymond). Mais la dignité dans la supplication (), l’évocation de la mort comme la communauté d’esprit avec Hermann Prey ( et , un trésor), le sourire dans les cantates italiennes, ce classicisme souple et plein, étranger à l’inertie, méritaient bien cet hommage pour les quatre-vingt-dix ans de l’artiste. Plus précieuse encore est la somme de ses récitals sous étiquette Philips. La beauté plastique de ce chant sied moins au baroque italien, et les airs de Mozart déçoivent, très jolis et stylés mais en peine d’ambiguïté, d’érotisme, de grandeur parfois. Il suffit de changer d’échelle, d’espaces.
