La postérité ne retient pas les nuances de l’Histoire. Elle corsète les œuvres, les amenuise, décide de leur vie ou de leur mort. Maurice Barrès fut l’une de ses victimes.
Avec(éditions Tallandier), une biographie fervente mais subtile, Emmanuel Godo sort du purgatoire d’où était plongée. D’aucuns décrivent Barrès comme l’écrivain du plus nombreux sont ceux qui retiennent son engagement politique, caricaturant souvent son attachement charnel à la patrie. Le professeur de littérature en classes préparatoires au lycée Henri-IV parvient en un tour de force à donner à l’œuvre barrésienne toute sa cohérence. Sans faire fi de ses errements.