L’incarcération d’un membre de la Bac lors des émeutes à Marseille a déclenché la colère de toute une corporation
Notre reporter a mené l’enquête
Les flics estiment avoir mouillé la chemise pour sauver le pays. Le risque désormais c’est qu’ils refusent de retourner au charbon
Par Frédéric Ploquin
Sportif, adepte de la musculation, le gardien de la paix Christophe I. a plutôt bonne presse parmi ses collègues. « C’est un gars serviable et un bon vivant », selon l’un. « Plutôt carré. Pas un rebelle », selon l’autre. La rue est son territoire, lui qui a d’abord œuvré au sein d’une brigade spécialisée de terrain, avant de rejoindre en 2019 les rangs de la Bac Sud de Marseille. Un service qui lui ressemble, la recherche du flag, ou « saute-dessus » dans le langage policier. Toujours en mouvement, harnaché en mode battle-dress, il est d’abord de jour, avant d’opter pour la nuit. Marié à une collègue dont il a divorcé, il