TALENT Arles
donne forme à des installations éphémères, la photographie à la chambre grand format reste la finalité de sa recherche plastique; pérennisés, ces vestiges transportent par ailleurs son land art, vers la myriade de galeries et de musées qui l’exposent, en Europe comme aux États-Unis. À la recherche de lieux singuliers, le Norvégien intervient sur le paysage en maniant des objets usuels. Il les met en scène dans une disposition précise, invitant anfractuosités d’une écorce, reliefs géographiques, tapis végétaux, mais aussi tempêtes de neige, chutes des températures et autres phénomènes météorologiques, comme parties prenantes de l’effet recherché. Dans sa série « A Parasitic Gesture » (2005-2019), les livres redeviennent arbres, les lampes se transforment en des milliers de lucioles. Liens qui se trament entre les artefacts, choix des coins de nature, narration dans ces espaces et le temps. Depuis quatre ans, sa pratique a évolué. Alors que le réchauffement climatique se répercute de plus en plus sur le paysage qu’il connaît, sa série « Lights go out » poursuit ce témoignage vagabond à partir de sculptures en bois de récupération, qu’il dessine dans son atelier puis réalise sur site. , confie volontiers l’artiste né en 1977, alarmé de ressentir un changement environnemental à un tel degré qu’il ne le reconnaît pas. De forêts en littoraux, qu’elles s’étayent de structures géométriques ou volettent comme des feux follets, ses œuvres conceptuelles n’expliquent rien de plus. À chacun d’interpréter, d’être déconcerté, de se questionner, de trouver une mystique face à cette réalité universelle, aussi poétiquement que dramatiquement mise en lumière.