Aucun point commun a priori entre un AVC, une chimiothérapie, une mastectomie, une amputation, un zona, une carence en vitamines, une hernie discale ou un diabète ? En fait, si. Ce sont tous des causes possibles de douleurs neuropathiques. « C’est tout le champ de la médecine qui est concerné », résume la Dre Christelle Creac’h, neurologue. « Les douleurs neuropathiques font suite à une lésion ou une maladie du système nerveux, périphérique (nerfs, racines) ou central (moelle épinière, cerveau) », précise la Pre Nadine Attal, neurologue. Le système nerveux lésé ne va plus correctement véhiculer les informations sensitives. Et c’est ainsi que des messages sensitifs non douloureux vont être interprétés à tort par le cerveau comme de la douleur.
Si la douleur m’était contée
La douleur peut survenir plusieurs jours à plusieurs mois après la lésion neurologique. Les douleurs décrites varient énormément, dans le ressenti comme dans l’intensité. explique la Dre Creac’h. Elles peuvent être légères ou insupportables, se manifester par crises, ou empoisonner le quotidien du lever au coucher. Chez certains, un stimulus normalement non douloureux, comme une caresse sur le bras, ou le simple contact d’un vêtement, peut devenir intolérable. On parle alors d’allodynie. À l’inverse, une perte de sensibilité est souvent rapportée