Il y a mille façons de traiter d'un sujet; ce n'est pas un scoop. Le réalisme, la métaphore, l'allégorie, le romanesque… Le tout combiné avec un trait qui, lui Gwenaël Manac'h a choisi le conte d'anticipation et le crayon léger pour une belle histoire sur la façon dont on s'occupe des uns et des autres (altérité, deuil, héritage, famille…). Il était une fois un monde si loin (et peut-être si proche) dans lequel les êtres humains, hommes et femmes, à différents stades de la vie, jeunes ou vieux, se transforment petit à petit en Moaïs, de grandes statues de pierre. On ne sait pas si c'est une transformation inéluctable, une pandémie ou une malédiction. Les statues restent un temps chez elles, entourées des leurs, parfois elles s'écroulent ou sont bientôt envoyées dans un dispensaire pour accomplir des tâches qui semblent factices, comme un mouroir qui ne se dit pas. C'est dans cet établissement que se rend Camille pour (re)voir son père. C'est dans cet établissement qu'Amiel, le frère de Clément, travaillait avant de disparaître.
GWENAËL MANAC'H Le conte est bon
Jun 29, 2023
1 minute
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