En divorçant de la cité pontificale et en nationalisant son Église, Henri VIII exerçait pleinement une autorité sur Rome que ses prédécesseurs n’avaient cessé de disputer à la papauté.
Ainsi, Guillaume le Conquérant, déjà, avait refusé de se soumettre en 1080. Quatorze ans plus tôt, il s’était pourtant vu offrir une bannière de l’Église romaine bénissant sa traversée de la Manche et la prise de l’Angleterre. Certes, raconte l’historienne Véronique Gazeau (Université de Caen Normandie), « il s’était auparavant opposé à la papauté lors de son mariage avec Mathilde de Flandre, Mais Guillaume s’était racheté par la fondation de monastères à Caen. Et une fois roi d’Angleterre, il en avait chassé les prélats anglo-saxons pour les remplacer par des clercs venus du continent.