En couverture rayonne un Lorin Maazel à la juvénilité incisive et sans apprêt, celui des trois de 1957 avec les Berliner Philharmoniker (Berlioz, Tchaïkovski, Prokofiev) qui marquaient ses de Stravinsky et un de Rimski-Korsakov coruscants, une et une de Brahms tendues et sombres, une de Tchaïkovski décapée, rebelle à tout sentimentalisme. Pour ne rien dire d’un (1960) et d’une (1965) aussi brillants que poétiques, avec un National de la RTF qui connaît son Ravel. Tout reprend en 1970, avec une des plus belles qui soit (Ricciarelli, Domingo, Bruson à Covent Garden), pour s’achever en 1985, par une langoureuse de Rimski. Entretemps, la pâte s’est enrobée, la direction joue beaucoup sur les contrastes, expressifs ou agogiques, parfois avec complaisance. Passons sur ses Dvorak, ses concerts du nouvel an aux polkas plus convaincantes que les valses. Et saluons un aux superbes couleurs, des Rachmaninov, aux clairs-obscurs mélancoliques, un de Bartok flamboyant et chantant. De Strauss, qui flatte cette baguette luxuriante, retenons d’abord un à la puissance ténébreuse. La de Zemlinsky (Varady, Fischer-Dieskau) reste un must. Preuve que si le meilleur du coffret réside dans les 18 CD rassemblés comme « » (), il ne faudrait pas réduire le Maazel des années 1970-1980 à une virtuosité purement démonstrative.
PROMESSES…
Jun 22, 2023
1 minute
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