Réfugiées au Kurdistan irakien, ces Iraniennes se sont enrôlées comme peshmergas. Reportage à hauts risques
Certaines ont été torturées, mutilées, violées. Aujourd’hui, elles n’ont plus rien à perdre et le clament dans un poème
En tenue de camouflage et à l’abri des arbres, elles doivent éviter de se faire repérer par les drones iraniens. Un danger de plus pour ces femmes qui, avant de rallier cette région irakienne, ont dû trouver des passeurs et franchir les montagnes malgré les gardes-frontières qui tirent à vue. Maintenant, elles doivent apprendre à être aussi opérationnelles que les hommes : démontage et remontage des fusils, tir… Pour combattre la peur, leur reste un slogan, « Femme, vie, liberté ». Quant au mot « peshmerga », qu’elles revendiquent, il signifie « ceux qui vont au-devant de la mort ».
Narin, ex-styliste « Quand la République islamique s’écroulera, je retournerai en Iran »
De notre envoyé spécial au Kurdistan irakien Emmanuel Razavi
Femme et révoltée, Narin, 35 ans, n’a pas eu le choix. Il lui fallait quitter l’Iran. « J’ai participé aux manifestations car je ne supportais