LIEU DE MÉMOIRE
Assise sur la terrasse du restaurant, avec en perspective cette anse inchangée, où l'on se baigne toujours du bout de son quai, Simone Duckstein avoue avoir pleuré en cédant son hôtel, un peu comme» Les chambres portent les noms des personnalités qui l'ont aimé, animé, dansé: Boris Vian qui poussa les parents de Simone à ouvrir le Club Saint-Germain-desPrés-La Ponche, Juliette Gréco, sa grande amie, Roger Vadim et Brigitte Bardot bien sûr, qui ont chamboulé la destinée de cette adresse hier confidentielle, Michel Galabru et Louis de Funès, célèbres gendarmes, Romy Schneider, Alain Delon, Maurice Ronet, dans Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, Françoise Sagan évidemment, qui en fit son point d'ancrage pendant plus de trente ans. Elle écrira: «» L'architecte d'intérieur Fabrizio Casiraghi revisite le mythe lui redonnant son allure de maison de vacances. Demeurent les tableaux du premier amour de Simone, le peintre Jacques Cordier – à qui le musée Massena de Nice vient de consacrer une rétrospective –, certains meubles d'avant la restauration, les tomettes d'origine qui côtoient le dallage noir et blanc, les canapés de velours, la fresque de la salle à manger. L'hôtel La Ponche chuchote que voici venu le temps de s'écouter et s'aimer, si l'on en croit ses murs. « », souligne Simone Duckstein.