Un médicament « prometteur », qui « enthousiasme les experts » et offrirait même… « des espoirs de guérison » (sic). La publication début mai par le laboratoire Eli Lilly d’un communiqué annonçant « l’efficacité » d’un produit contre la maladie d’Alzheimer a suscité des commentaires dithyrambiques dans les médias. Et pour cause : selon l’industriel, les injections de son donanemab « réduiraient de 36 % le déclin cognitif des patients traités ». Leurs capacités à réaliser leurs activités quotidiennes se dégraderaient aussi moins vite que pour les malades sous placebo. Après des décennies d’échecs, ces résultats, dans la même veine que ceux présentés il y a quelques mois par les firmes américaine et japonaise Biogen et Eisai avec le lecanemab, marquent un tournant historique : « Alzheimer apparaît désormais comme une maladie accessible à des traitements », se réjouit la Pr Marie Sarazin, cheffe du service de neurologie de la mémoire et du langage de l’hôpital Saint-Anne, à Paris.
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