n 1984, un homme politique qui n’était même pas de gauche, le centriste Bernard Stasi, publie un livre, . Aujourd’hui, les clivages ont sauté : selon, il affirme qu’il faut « accueillir moins peut-être, mais pour accueillir mieux ». Les mots sont là, mais pas les actes, l’incroyable imbroglio autour du projet de loi Darmanin-Dussopt le prouve. Résultat, le doute gagne les esprits : et si la parole soulignait le mal plus qu’elle ne le faisait disparaître ? Prenons l’exemple du lien entre immigration et délinquance. Le discours, longtemps tabou absolu, est désormais repris jusqu’au sein du gouvernement par Darmanin. Et après ? A droite, la gêne qui saisissait certains est oubliée. Mais elle aussi sait qu’elle ne peut se contenter de promesses verbales. Alors elle dégaine deux armes lourdes : la modification de la Constitution, quitte à mettre la France en décalage avec l’Union européenne ; le recours au référendum. Entre montrer ses muscles et faire de la gonflette, la classe politique a sur l’immigration perdu le sens de la nuance.
Immigration : impuissance publique et surenchère verbale
May 25, 2023
1 minute
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