Il ne nous avait pas habitués à ce genre littéraire. Jusqu’à présent, Douglas Kennedy croquait avec insolence et vérité une Amérique contemporaine ponctuée d’allers-retours vers les années 1970, qui furent selon lui un âge d’or pour les États-Unis. Mais avec Et c’est ainsi que nous vivrons, Douglas Kennedy joue les prophètes de malheur, devine un peuple américain qui assume enfin ses grandes divisions en se séparant avec violence. Dictature néochrétienne d’un côté et despotisme progressiste de l’autre, cette Amérique-là, terrifiante, à l’horizon des deux prochaines décennies, il jure qu’elle est vraisemblable.
Cette Amérique qui replonge dans la sécession un siècle et demi après la guerre civile, quand l’avez-vous vue basculer ?