es claquements des escarpins estampillés double C résonnant sous la verrière de verre ont fait place aux cris stridents d’engins de chantier. Après plus d’un siècle de vie flamboyante, le Grand Palais, fermé depuis mars 2021, s’offre un lifting inévitable, prolongé jusqu’aux Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024 pour la Nef et les galeries, et jusqu’au printemps 2025 pour le reste du bâtiment. Un repos bien mérité pour ce haut lieu hyperactif devenu, au fil des ans, de plus en plus vétuste. Construit pour l’Exposition universelle de 1900, ce joyau du patrimoine français a vibré au rythme de grands événements culturels et artistiques, comme la FIAC, Paris Photo, le salon du Livre, le Saut Hermès ou les inoubliables défilés Chanel sous l’impulsion de Karl Lagerfeld, intimement lié au monument qu’il a découvert enfant lors d’un salon de l’Automobile, et redécouvert dans les années 1960 à l’occasion d’un ballet de Maurice Béjart. Un espace unique au monde aux proportions démesurées (13500 m, 45 mètres de hauteur, 200 mètres de longueur) qui fut le berceau, durant plusieurs décennies, des mises en scène spectaculaires des défilés Chanel, perpétuées depuis brillamment par Virginie Viard. Un lion XXL, des cascades d’eau,
