LA HYUNDAI N’EST PAS UN PRIX DE BEAUTÉ, MAIS ON PREND PLAISIR À S’INSTALLER DERRIÈRE SON VOLANT.
evinez quoi : l’Alpine est la plus performante, la Yaris la plus rassurante sur chaussée glissante et l’i20 N la plus facile à garer. Clap de fin, sujet suivant. L’angle de cette rencontre, vous l’aurez saisi, n’est pas de décider laquelle de ces trois autos est la plus rapide sur piste, mais celle avec laquelle on se verrait le plus partager son quotidien. Et là, il y a débat. Naturellement, notre cœur balance vers la dieppoise. Les grands y sont bien installés, et même si les matériaux préhistoriques qui pullulent çà et là sont indignes d’une voiture facturée, hors options et malus, 62 500 €, on s’y fait. Le gabarit est parfait, les proportions sont faciles à cerner : l’Alpine est le « daily » idéal. Eh bien non ! Je le mets où, le téléphone ? Dans le rangement sous le tunnel central qui me dissimule totalement l’écran ? Dans le porte-cartes du dessus qui me dissimule totalement l’écran ? En équilibre dans la boîte à gants qui n’existe pas ? Les aspects pratiques ne sont pas le fort de l’Alpine. Les deux coffres sont, en théorie, gages d’une polyvalence sans faille, mais en réalité celui de devant n’est pas assez haut et ne peut accueillir que des sacoches ou des sacs peu chargés, alors que la malle, à l’ouverture trop étroite, n’accepte même pas un casque. La Yaris est plus simple pour qui envisage de trimballer ses proches. Quoique. Il y a bien des places à l’arrière, mais y accéder relève du supplice, et le coffre est tellement ridicule pense de cette bombinette sous stéroïdes, et puisque qui aime bien châtie bien, vous ne serez pas surpris par la question qui suit : qu’est-ce que c’est que cette position de conduite ? Vous aimez bien vous attabler au zinc d’un bar, sur une chaise haute, les guiboles à angle droit ? Tant mieux, vous ne serez pas dépaysé. Paradoxalement, malgré son profil haut sur pattes, la Gazoo Racing est celle qui tolère le moins bien les conducteurs post-pubères.
